Dessert cuisine africaine

Les fruits font office de dessert dans de nombreux ménages africains étant donné que le service « dessert » n’existe pas dans les traditions culinaires du continent. Terminant le repas sur une note douce et sucrée, les fruits se présentent alors sous une grande variété d’espèces. Les fruits de saison sont les plus appréciés et ils sont consommés frais. Le dessert dans la cuisine africaine se présente aussi sous forme de préparations sucrées comme les gâteaux. Ceux-ci sont servis surtout lors des repas de famille et des grandes occasions comme les réceptions de mariage ou d’autres événements de ce type.

Dessert cuisine africaine : à chaque pays ses spécialités

Il n’y a pas qu’un seul dessert dans la cuisine africaine parce que chaque pays a ses spécialités. Entendons alors par « dessert » des préparations sucrées qui sont parfois servis en dessert. Certaines fois, elles sont servies au cours de la journée, pour le goûter par exemple. En tout cas, les préparations varient d’une région à l’autre en fonction de sa culture ou des traditions locale.

La Côte d’Ivoire est par exemple l’un des pays les plus consommateurs de bananes en dessert puisque le pays en produit beaucoup. En dessert, le talétalé explique en partie cette grande consommation de bananes. C’est un dessert de la cuisine africaine qu’on peut reproduire facilement chez soi. Il s’agit de beignets de banane douce réalisés avec une pâte à base de farine de blé ou de farine de maïs. Optez pour la farine de blé pour préparer des beignets d’apparence lisses. Les beignets sont plus rugueux avec de la farine de maïs et ils sont également plus croustillants. Notez que contrairement aux beignets classiques, les bananes ne sont pas simplement plongées dans la pâte à beignet. Les bananes sont directement pétries et mélangées avec la farine. Toujours en Côte d’Ivoire, les bananes caramélisées ont également beaucoup de succès. Ne demandant pas beaucoup de préparation, ce dessert est réalisé avec des bananes douces, du sucre roux pour le caramel et du rhum brun. Ce dessert est saupoudré de cacahuètes concassées (et parfois de noix de coco râpée) avant d’être servi.

En partant plus au sud, on peut découvrir le melktert, un dessert originaire d’Afrique du Sud, réalisé avec du lait et des raisins secs. Ce dessert de la cuisine africaine du sud ne provient peut-être pas des traditions culinaires ancestrales africaines, mais il est à l’image des influences culturelles métissées du pays de Nelson Mandela. Le melktert est une tarte à base de lait et de raisins secs. Comme toutes les tartes, celle-ci est évidemment préparée avec une pâte brisée classique.

Toujours au sud, mais de l’autre côté du Canal du Mozambique, découvrez le koba (lire « koub »), le gâteau au riz traditionnel de Madagascar. Il en existe deux sortes :

  • Le koba vendu en part individuel enveloppé dans des feuilles de bananiers
  • Le koba version XXL se présentant dans une forme allongée, comparable à un tronc d’arbre, également enveloppé dans des feuilles de bananiers (ou des feuilles de longoza), mais pouvant peser jusqu’à 10kg voire plus.

Les deux sont préparés avec de la farine de riz et des arachides pilées, mais les koba individuels sont plus sucrés grâce à la banane douce. Les deux recettes sont en tout cas cuites à la vapeur. Consommés au quotidien, les koba sont vendus dans la rue par des vendeurs ambulants pour le premier et sur des étals de marché pour le second. Ce dernier est alors vendu en de fines tranches. Mais le grand koba peut également être servi lors de grands repas comme aux mariages coutumiers ou à d’autres occasions de ce genre. Il est recommandé d’en prendre une petite part parce que c’est assez calorique.

Envie de goûter à un dessert de la cuisine africaine aux saveurs de l’Afrique du Nord ? Le seffa  vous est particulièrement recommandé. C’est du couscous sucré et agrémenté d’amandes et de cannelle. La semoule est préparée pratiquement comme pour un plat de couscous classique, mais au lieu des ingrédients salés, il faudra le cuisiner avec des amandes mondées et hachées, du beurre, de la cannelle, du sucre glace et un peu de raisins secs. Ce dessert est idéalement servi avec du lait et des dattes.

Dessert cuisine africaine : le fruit dans tous ses états

L’Afrique produit une grande variété de fruits et les arbres fruitiers sont d’excellentes sources de dessert pour des milliers de foyers. Chaque saison produisant des fruits en particulier, les saveurs servies en fin de repas changent en fonction des différentes périodes de l’année. Ainsi, les fruits frais constituent à eux-seuls des desserts à part entière dans de nombreuses régions d’Afrique. Notons toutefois que les fruits considérés de nos jours comme africains viennent pour la plupart d’autres continents. La papaye, le cacao ou encore l’ananas ont par exemple été introduits sur le continent noir par les marins venus d’Amérique. La mangue, la noix de coco ou encore la banane, quant à elles, sont des fruits d’origine asiatique. Mais la terre africaine a été tellement fertile que ces espèces s’y sont développées sans problème et poussent même dans de nombreux pays aux quatre coins du continent.

Servies fraîches et natures, les bananes sont très consommées en Afrique. Elles seraient arrivées sur le continent vers l’an 500 par le biais de commerçants venus de Malaisie. Il faut faire la différence entre la banane plantain qu’il faut encore cuire ou faire frire et la banane douce qui est servie en dessert. La banane douce est disponible sous plusieurs formes et couleurs qui varient en fonction de l’espèce.

Le tamarin est un autre fruit africain typique. Il est présent essentiellement en Afrique de l’est. Sa pulpe est utilisée dans certains gâteaux. En plus de son utilisation dans des desserts, le tamarin est utilisé comme condiment dans certaines vinaigrettes. Rappelons que le tamarin a des effets laxatifs.

Parmi les fruits les moins connus qui peuvent aussi être servis en dessert dans la cuisine africaine, on peut aussi citer l’akée ou aki. Le fruit peut être rouge ou jaune orangé et a la même forme que la mangue. L’akée pousse essentiellement en Afrique Centrale et en Afrique Occidentale. La chair en est parfaitement comestible, mais les graines sont toxiques.

Et comment ne pas parler des jus de fruits avec tous ces fruits de saison ? Certes, les jus de fruits ne sont pas des desserts à proprement parler, mais ils font bel et bien partie de ces douceurs sucrées que les Africains affectionnent tant. Sachez alors qu’en plus des jus de fruits classiques, certains arbres produisent des fruits dont la comestibilité peut sembler improbable. Ainsi, notez qu’il est tout à fait possible de boire du jus de baobab grâce au pain de singe, le fruit de cet immense arbre. La pulpe du fruit du baobab est vendu sèche, en morceau ou en poudre. Le produit est alors dilué dans de l’eau pendant plusieurs heures afin d’obtenir une boisson acidulée et fraîche appelée localement bouye. Bien entendu, le jus de baobab est surtout apprécié dans les pays où l’arbre pousse notamment au Sénégal, en Tanzanie, à Madagascar et ailleurs. Le bissap, originaire du Sénégal, est une autre boisson africaine à goûter. Également appelé carcadé, le bissap est obtenu par infusion de fleurs d’hibiscus séchées.